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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Syrie?: la culture contre l'oppression
Onze mois depuis le début de la révolution syrienne, la mobilisation populaire et les formes de résistance au despotisme ne cessent de s’élargir et de se renforcer. 


Par Ziad MAJED
2012 - 02
 
 
 
Lire aussi :
 
De l'autre côté du barrage  par Razan Zaitouneh
Les révolutions parallèles par Samar Yazbek 
 
 
Malgré près de 7 000 morts (dont 402 enfants), des dizaines de milliers de blessés, de détenus et de réfugiés, des Syriens et des Syriennes manifestent chaque jour dans la majorité des villes et villages, sans signes de fatigue ou de désespoir. Les désertions au sein de l'armée s'intensifient également et créent de plus en plus d’affrontements et de «?zones libérées?» du régime. Ce dernier continue de son côté les tueries quotidiennes, comptant toujours sur les soutiens politique, économique et militaire russe et iranien (face aux hésitations des Arabes, de la Turquie et de la plupart des pays occidentaux) pour essayer d’écraser militairement la contestation.Les derniers mois ont connu, par ailleurs, des percées sur le plan social et culturel. Parallèlement au combat politique, nous assistons à une renaissance culturelle, à une explosion de la créativité artistique chez les Syriens avec des films, des tableaux, des affiches et de la musique qui occupent déjà les espaces YouTube et Facebook, en attendant d’occuper les théâtres et les salles d’exposition en Syrie même. À cela s’ajoute la fondation d’institutions de la société civile destinées à remplacer les structures existantes appartenant au régime du parti unique et les outils de contrôle qu’il utilise depuis des décennies pour le domptage de la société.

Une nouvelle Syrie renaît donc alors que le Baas part en ruine. Elle émerge face au rideau de feu, et se crée des espaces pour respirer, pour chanter et pour contribuer à la chute de la machine de mort.

Les deux textes qui suivent racontent cette Syrie. Samar Yazbek, romancière, évoque la question de la reconstruction culturelle et intellectuelle, et Razan Zaitouneh, avocate des droits de l’homme, décrit dans un véritable cri du cœur le passage d’un temps et d'un espace à un autre, au moment de franchir un des barrages de contrôle qui se sont multipliés sur le territoire syrien et qui sont autant de symboles de la répression exercée par les forces de sécurité gouvernementale.

 
 
 
2020-04 / NUMÉRO 166