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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Le livre de chevet de...
2007-12-06
Àl’origine, Pour un tombeau d’Anatole, il s’agissait de simples notes. Deux cents feuillets embryonnaires. L’esquisse d’une œuvre à venir. Une sorte de rêve fou, démesuré, puisqu’il s’agissait ni plus ni moins pour Mallarmé de tordre le cou à la mort. Est-ce pour cette raison qu’il n’a jamais achevé cette œuvre, désirant même qu’elle en restât là, à l’état de balbutiement intime, comme une folle pensée qu’on garde pour soi ? Nul ne le saura. Toujours est-il que Jean-Pierre Richard a pris l’heureuse initiative de publier ces feuillets, qu’il présente dans une lumineuse préface. Et voilà Pour un tombeau d’Anatole (Le Seuil. 1990), mon livre de chevet, ces jours-ci. Anatole Mallarmé a huit ans quand il meurt le 6 octobre 1879. Le poète se met à écrire. Quel meilleur remède à la souffrance que la poésie ? Oubli, refuge, consolation… Mais pas plus qu’il n’y a de refuge devant le vide, il n’y a de consolation à la perte d’un fils. Et comment oublier, quand on a le cœur en feu ?
 
 
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