Le livre de chevet de...
2008-03-06
Le problème avec le livre de chevet, c’est qu’il représente un panthéon très temporaire à cause du va-et-vient incessant d’ouvrages qu’on aime lire. Quelquefois, un « livre de chevet » est trompeur : c’est peut-être un livre ennuyeux ou difficile qu’on n’arrive pas à  terminer ! C’est ainsi que j’ai longtemps gardé près de moi un livre de Derrida qui n’a finalement quitté mon chevet que lorsque j’ai eu le courage de l’achever. Parmi les livres de référence en compagnie desquels j’ai passé de bons moments, je dois citer L’Orientalisme d’Édouard Saïd, qui m’a beaucoup fait réfléchir, mais aussi Fictions de Borgès, dont je refusais de lire la dernière nouvelle afin de prolonger mon plaisir de lecteur !  Je devrais aussi citer La douleur de Marguerite Duras, que je relis souvent, et La Couronne et la lyre, recueil d’aphorismes traduits du grec par Marguerite Yourcenar : j’apprécie la brièveté, la puissance de ces textes courts, comparables aux haïkus, mais dont l’univers m’est bien plus familier. Cela dit, à côté des livres de chevet, il y a aussi « les livres de fauteuil », moins brefs, plus ardus, et tout aussi enrichissants !
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