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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Au Salon

Comme chaque année, le Salon du livre francophone de Beyrouth est l’occasion pour les auteurs libanais confirmés ou débutants de publier et de signer leurs œuvres en français. Certaines feront date, d’autres ne dureront que le temps du Salon. Quels sont les nouveaux titres disponibles?? L’Orient Littéraire a fait le tour des libraires et des éditeurs…

Par Alexandre NAJJAR
2013 - 11
Les Libanais publiés à l’étranger
Parmi les Libanais publiés à l’étranger et présents au Salon, il convient de citer l’académicien Amin Maalouf qui a publié Les désorientés chez Grasset (rencontre le 9/11 à 17h, Agora), l’universitaire Milad Doueihi qui vient de faire paraître aux PUF un essai intitulé Qu’est-ce que le numérique?? (conférence le 5/11 à 17h, stand IFL), Charif Majdalani, dont Le dernier seigneur de Marsad, paru aux éditions du Seuil, a figuré sur les listes de plusieurs prix de la rentrée littéraire (rencontre le 8/11 à 19h, Agora?; signature le 9/11 à 20h), Gilbert Achcar, qui nous propose chez Actes Sud/Sindbad Le peuple veut qui analyse en profondeur les causes des soulèvements arabes (rencontre le 4/11 à 19h, Agora)?; Nabil Mallat, auteur d’un thriller historique, Le secret d’Osiris, paru chez L’Archipel (signature le 6/11 à 16h)?; Carmen Bustani, auteur d’Un ermite dans la grande maison chez Karthala (table ronde le 9/11 à 18h, salle B)?; l’illustrateur Mazen Kerbaj et sa Lettre à ma mère aux éditions de l’Apocalypse (rencontre le 6/11 à 19h?; signatures le 6/11 à 20h et le 9/11 à 18h)?; Sylvie Eddé et Des félins et mon bonheur, paru chez Cariscript (signature le 3/11 à 16h)?; ou encore Darina al-Joundi, dont la pièce Ma Marseillaise, monologue autobiographique qui raconte son combat en France pour sa naturalisation, sort chez Avant-scène (rencontres le 10/11 à 17h et 18h, Agora). Très proches du Liban, les éditions Riveneuve font coup double?: elles publient L’Orient d’Édouard Saab, qui réunit les meilleurs articles du grand journaliste tragiquement disparu, et le second roman de Tanya Leroy (née de mère libanaise), À l’ombre d’une victoire, qui nous offre une belle saga familiale à l’époque du débarquement de Normandie. 
Chez L’Harmattan, nos auteurs sont légion?: Réflexions libanaises de Carole Dagher (conférence le 3/11 à 19h, salle B)?; Balafres ou le silence de la Méditerranée d’Ezza Agha Malak, saga foisonnante qui nous raconte des épisodes saisissants de la guerre du Liban (signature le 2/11 à 18h)??; La Matriarche de Fouad J.Tabet, l’histoire d’une drôle de Colombienne qui, privée de ressources, se lance dans le trafic de drogue et collectionne les amants (signature le 3/11 à 18h)?; La privatisation au Liban de Khalil Féghali (signature 3/11 à 17h)?; Regards sur le cinéma libanais d’Élie Yazbeck qui évoque la production cinématographique au Liban entre 1990 et 2010 (signature le 8/11 à 18h)?; Les tribulations orientales du baron de Castelfigeac d’Yves Danbakli, qui raconte les aventures d’un consultant international parachuté à Beyrouth et à Dubaï (signature le 5/11 à 18h)… 
Côté poésie, Hyam Yared signe Esthétique de la prédation chez un éditeur de Montréal, Mémoire d’encrier. Violent, cru, engagé, son recueil dénonce les dictatures et ces «?soldats jouant aux billes avec les yeux?» (conférence avec Abbas Beydoun le 9/11 à 19h, salle B). À noter aussi le texte poétique de Laurent Constantini, Beyrouth Beyrouth (paru chez l’éditeur suisse «?Z?»), qui offre à la capitale libanaise une belle et poignante déclaration d’amour (signatures le 5/11 et le 7/11 à 18h). 

Geuthner?: l’Orient au cœur?!
Référence incontournable dans le domaine des ouvrages d’érudition ayant trait à l’Orient, Geuthner (dont l’actionnariat est libanais) participe au Salon aux côtés de trois éditeurs prestigieux?: Vrin, Droz et Les Belles lettres, qui ont constitué le groupe Ekdotik et qui font partie d’une association commune, Présence du livre français, qui leur offre la possibilité de mieux rayonner sur la scène internationale. Parmi les parutions récentes relatives au Liban et à l’Orient?: La condition privée de la femme dans le droit musulman de Abdallah el-Yafi (1901-1986), docteur en droit de la Sorbonne et ancien chef de gouvernement libanais?; La France et les maronites du Mont-Liban de Yann Bouyrat (rencontre le 3/11 à 17h, salle A), Patrimoine en Syrie et au Liban sous le mandat français de Guillaume Segret (rencontre le 4/11 à 18h, salle B), Renaissance littéraire et conscience nationale de Caroline Hervé-Montel (signature le 6/11 à 18h), Qanbus, tarab, de Jean Lambert et Samir Mokrani, publié dans le cadre de la Revue des traditions musicales des Mondes arabe et Méditerranée dirigée par Nidaa Abou-Mrad (rencontre le 7/11 à 15h30, Agora) et Cité invisible?: la naissance de l’urbanisme au Proche-Orient ancien, un essai remarquable d’une sommité en la matière, Jean-Claude Margueron, qui fut pensionnaire de l’Institut français d’archéologie de Beyrouth avant d’enseigner l’archéologie orientale à l’Université de Strasbourg pendant 20 ans (conférence le 8/11 à 19h, salle B).

Nouveautés chez Antoine 
Les éditions de la librairie Antoine publient cette année Météore, un très bon recueil de poèmes signé Joe Habis. Professeur de philosophie, l’auteur est exigeant, audacieux, profond?: on sort conquis de la lecture de ses textes dont la modernité, loin d’appauvrir le message, le transfigure, et dont le rythme remplace avantageusement la musicalité des rimes (signature le 9/11 à 19h). Dans un tout autre registre, l’éditeur propose un essai à caractère psychologique signé Désirée Azzi, professeur à l’UL et à l’USJ, et intitulé La souffrance source de créativité littéraire, qui aborde la question de la résilience dans l’écriture (signature le 4/11 à 18h). Côté fiction, Antoine publie Le Retour, roman passionnant d’un médecin de renom, Carlo Akatchérian. De Beyrouth à Erevan, le lecteur suit avec intérêt Sevag et Judith dans leur quête du bonheur et des origines (signature le 6/11 à 16h). Dans le domaine juridique, Me Lina Zakhour propose Moi et la Loi au Liban, qui offre aux citoyens, dans un jargon simplifié, des réponses aux questions de droit qu’ils se posent (table ronde en présence du ministre Ziyad Baroud le 2/11 à 18h, salle B).

Chez la librairie Orientale et Dar an-Nahar
Connue pour ses nombreuses publications francophones, la librairie Orientale vient d’éditer La culture citoyenne dans une société multicommunautaire, un recueil remarquable écrit par le professeur Antoine Messarra, membre du Conseil constitutionnel, qui, avec sa clairvoyance habituelle, nous démontre que sans culture citoyenne transmise par les différents moyens de socialisation, il n’est point de bonne gouvernance au Liban (signature le 3/11 à 18h)?; ainsi que La peinture représentée. Allégories, Ateliers, Autoportraits d’artistes de Robert Bared et Natacha Pernac (signature 2/11 à 17h). Les éditions Dar an-Nahar publient, pour leur part, Les Abillama, émirs du Metn, de Ray Jabre Mouawad et Lévon Nordiguian, un magnifique album qui retrace l’histoire de cette famille du XIIIe au XIXe siècle (signature le 3/11 à 19h), ainsi que Histoire de la statistique libanaise de 1960 à 2011 de Robert Kasparian (signature 5/11 à 18h).

Tamyras, dix ans déjà?!
Les éditions Tamyras, qui fêtent leurs dix ans et qui ont à leur actif des livres d’excellente facture, publient un bel album intitulé Le pois chiche. Rédigé par une Libanaise, Claude Chahine Shehadi, et une Italienne, Maria Rosario Lazzati, illustré de superbes photos, il nous fait découvrir une cinquantaine de recettes de plats à base de pois chiche, entre tradition et cuisine moderne (signature le 5/11 à 17h). Chez le même éditeur, dont l’agenda 2014 s’intitule cette année  «?365 jours pour vivre Peace and Love au Liban?» (vaste programme?!), on signalera Iran, Ouzbékistan, Égypte, Turquie… et autrement d’Amine Issa, où les mots épousent les images pour nous emporter ailleurs (signature le 8/11 à 17h), et Celle que tu es devenue, un roman bien ficelé de Nayla Aoun Chkaiban qui nous raconte l’histoire de Marie, la grand-mère de la romancière, et sa difficile survie dans la montagne libanaise au début du siècle passé (signature le 6/11 à 17h). L’éditeur, qui se lance dans le numérique en proposant plusieurs livres, dont trois ouvrages d’Etel Adnan, sous forme d’e-books, accueillera sur son stand les artistes Joana Hadjithomas et Khalil Joreige qui signeront une monographie de référence consacrée à leur travail (le 2/11 à 16h). 

Dergham en force
Éditeur très actif, Dergham publie cette année?: Tyr, l’amphore phénicienne, un merveilleux conte éducatif réalisé par un «?duo de choc?», à savoir la romancière Jocelyne Awad, auteure du best-seller Khamsin (Albin Michel) et de plusieurs ouvrages parus dans la collection «?Connaissance du patrimoine libanais?», et la peintre Jacqueline Jabre (signature le 9/11 à 16h)?; Des goûts et des espoirs de Nagy el-Khoury, figure légendaire du collège N-D de Jamhour, qui réunit là ses chroniques, inspirées de la vie quotidienne ou de lieux visités, dans un style où se mêlent drôlerie et gravité (signature le 7/11 à 18h)?; Parcours anonyme de Joëlle Cattan, l’histoire d’un diplomate qui tombe sur un manuscrit mystérieux (table ronde le 3/11 à 17h, salle B)?; Le passage de la jeune Lama Miri (18 ans), un recueil de nouvelles empreint de cynisme et d’humour (signature le 2/11 à 18h30)?; un conte pour enfants, Le trésor des cèdres, écrit par Roula Ragheb Fayad et illustré par Paul Fayad (signature le 2/11 à 16h)?; Pour tout dire, recueil d’aphorismes signé Joseph Jamous (signature le 5/11 à 18h)?; Il est des choses, recueil de nouvelles signé Mona Bassil (signature le 6/11 à 18h)?; un essai poétique intitulé Le Poète, œuvre de Tania Bonja Honein (signature le 8/11 à 18h)?; Papa de Philippa Dahrouj, roman épistolaire où un jeune homme s’adresse à son père disparu (signature le 9/11 à 18h30), ou encore Le bonheur c’est dans la tête de Viviane Nasr Zoghbi, témoignage optimiste d’une femme qui, contre vents et marées, croit encore au bonheur (signature le 10/11 à 17h)… 

L’Orient-Le Jour et L’Orient des livres
Aux éditions de L’Orient-Le Jour, Grégory Buchakjian signera Hanibal Srouji?: Peindre le feu, l’eau, la terre et l’air (le 7/11 à 18h). La maison publie également la traduction en arabe de l’excellent livre de Michel Touma et Nicolas Sbeih, Grégoire Haddad, qui fera l’objet d’une séance de dédicace au stand de l’IFL (le 9/11 à 17h).
Présent au Salon pour la troisième année, L’Orient des livres propose l’essai de Jocelyne el-Boustany?: Le temps de l’intimidation?: la guerre psychologique du Hezbollah?; Histoires orientales, un recueil d’études d’Henry Laurens sur l’Orient (signature le 4/11 à 18h)?; un beau livre franco-arabe sur Gibran Khalil Gibran, ainsi que deux traductions de l’arabe vers le français, en coédition avec Actes Sud?: Sinalcol d’Élias Khoury (rencontre le 6/11 à 17h) et Saint Georges regardait ailleurs de Jabbour Douaihy (conférence le 5/11 à 19h). 

Chez d’autres éditeurs
Aux éditions de la Revue phénicienne, on signale deux hommages  très bien conçus: l’un dédié  à May Arida (Le rêve de Baalbeck par Nabil el-Azan), l’autre au  regretté Bernard Fattal (La vie à plein temps par Ibrahim Tabet). Les éditions Delta publient en coédition avec LGDJ un important ouvrage juridique signé Rita Waked sur La notion de contrat administratif international à travers l’exemple du contrat BOT (table ronde le 7/11 à 19h, salle B?; signature à 20h). Aux éditions de l’ALBA, viennent de paraître l’adaptation (très réussie) en bande dessinée de La cantatrice chauve d’Eugène Ionesco par Stéphanie Achkouti, Belle des cèdres d’Anne Sorlut, Conte pour Charline de Marie-Noëlle Japy (signature collective le 3/11 à 16h), Amalgam de Samer Eïd et Yara Féghali (le 5/11 à 17h et 20h) et Passantes d’Alain Brenas et Nayla Tamraz (signature le 8/11 à 19h). À l’USEK, on signale la sortie de Aux origines de l’État libanais de Carlo Facci, alors que les éditions Hatem proposent Bleus de Marybelle de Carole Awit (signature le 8/11 à 17h). Semaan Bassil signera son édifiante Histoire postale française à Tripoli, fruit de longues recherches et d’un travail très rigoureux (le 9/11 à 18h), alors que Eddy Choueiry et Élias Maalouf présenteront un beau livre, issu d’une exposition itinérante, sur les chemins de fer libanais?: Liban sur rails, paru aux éditions Bibliothèque improbable du Pinacle (rencontre le 10/11 à 17h, salle B). Chez d’autres éditeurs ou imprimeurs?: Sucre et sel de Me Jean Kyrillos, un recueil qui se lit avec beaucoup de plaisir, où les poèmes les plus graves et les plus romantiques côtoient les textes fantaisistes ou légers, témoignant de la passion précoce et durable de l’auteur pour la langue française (l’ouvrage est disponible à la librairie Stéphan, le produit des ventes allant à l’association Offre-joie), et Arc-en-ciel au clair de lune de Danielle Boustany Tabet, qui nous transporte dans le Liban du début du siècle passé, sous l’Empire ottoman (signature le 7/11 à 18h). 

À ces nombreuses parutions libanaises d’expression française (la liste n’en est pas exhaustive !), qui témoignent bien de la vitalité de la francophonie au Liban, il convient d’ajouter, évidemment, les parutions libanaises d’expression arabe qui seront présentes au Salon dans le cadre d’un stand collectif consacré aux éditeurs arabophones. À cette occasion, un catalogue recensant en français les dernières parutions en arabe a été publié par l’Institut français, en coopération avec L’Orient des livres, afin de mieux faire connaître la production libanaise dans le monde francophone et d’inciter les éditeurs étrangers à traduire plus massivement les livres des Libanais arabophones. Inchallah?!
 
 
 
 
 
 
 
2020-04 / NUMÉRO 166