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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Le roman arabe franchit le Seuil
Y a-t-il un regain d’intérêt pour la littérature arabe aux éditions du Seuil ? Trois nouveaux titres sont déjà parus en un an après une longue indifférence (Je vis de la libanaise Leila Baalbaki remonte, chez le même éditeur, à 1961 et Zayni Barakat de Gamal Ghitany à 1985).

2014 - 04

L’éditeur (et néanmoins traducteur) en charge du nouveau choix, Emmanuel Varlet, veut donner la priorité à la génération des années 1990 et 2000 sans aucun parti pris esthétique ou thématique. Avec la percée surprenante du genre romanesque dans l’édition arabe, toutes capitales confondues et concernées (150 titres annuels rien que devant le jury du prix du Booker arabe), l’exigence littéraire reste prioritaire avec le refus d'une logique qui pèse sur le mouvement de traduction de la fiction arabe contemporaine en France et qui est assez largement encouragée par la presse et les médias français : cette logique qui voudrait assigner aux romanciers de cette région une fonction de simples témoins politiques et réduire le roman à un document d'actualité. Ainsi, Mohamed al-Fakharany, par exemple, dont le roman La traversée du K.-O. (titre alternatif à Fâsil li el-dahcha) vient de paraître n'est pas un journaliste. Son roman, paru au Caire avant la révolution, poursuit une démarche beaucoup plus ambitieuse. Ali Bader revient quant à lui, à travers cette satire exubérante des intellectuels irakiens des années 1950-1960, (Papa Sartre) sur la question de la modernité arabe. L'inactualité de ces deux romans n'est qu'apparente. Il s'agit de s'inscrire dans un temps plus long que celui de l'actualité immédiate. Ces deux romans avaient été précédés, dans la même veine chez Le Seuil, par l’édition en février 2013 de Mauvaises passes (Wuqûf mutakarrir) du jeune auteur égyptien Mohamed Salah al-Azab et seront suivis par la traduction dans les mois qui viennent de Le castor, du jeune Saoudien Mohammed Hasan Alwan (traduit par Stéphanie Dujols)…

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