Roman
Retour au Japon
Par Wadih AUDI
2007 - 11
Le dernier roman d’Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, connaît un succès mérité. Tout commence en janvier 1989. Amélie Nothomb a 21 ans. Elle est née au Japon et y a vécu quelques années. Elle décide de retourner dans ce pays pour y apprendre le japonais tout en donnant des leçons particulières de français. Elle met donc une annonce dans un journal et tombe sur un jeune universitaire appelé Rinri. Il a un an de moins qu’elle, il est originaire de Tokyo et son père dirige une importante école de joaillerie. Le courant passe entre le professeur et l’élève. Leur relation évolue rapidement et, bientôt, l’amitié se transforme en amour. Ce que la jeune femme éprouve à l’égard de son élève s’appelle koï en japonais : elle a du goût pour lui. Sur l’île de Sado, Rinri offre à Amélie une superbe bague et la demande en mariage. Désarçonnée, elle accepte de se fiancer avec lui, mais, petit à petit, se désengage et retourne à Bruxelles après une expérience édifiante dans une importante compagnie japonaise, racontée dans Stupeur et tremblements. En 1996, Rinri finit par épouser une Française. La même année, Amélie revient à Tokyo pour le lancement d’un livre. Elle revoit Rinri qui lui donnera « l’étreinte fraternelle du samouraï ». « Tellement plus beau et plus noble qu’une bête histoire d’amour », commente-t-elle.
Ni d’Ève ni d’Adam, qui raconte cette histoire insolite, est truffé de détails passionnants sur la société japonaise et comporte des passages remarquables sur Hiroshima, le mont Fuji, le Kumotori Yama, la mer du Japon ou l’île de Sado. Drôle, savoureux, instructif, ce roman est l’un des meilleurs d’Amélie Nothomb. Et sans doute le plus personnel.
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