Par Bassam Hajjar
2009 - 03
Bassam Hajjar vient de nous quitter. Né en 1955 à Tyr, il était poète, traducteur et journaliste au Nahar, au Safir et au Mustaqbal. Après des études de philosophie à la Sorbonne, il a publié une dizaine de recueils dont Raconter comme si on craignait de voir. Dans la plupart de ses textes, la souffrance et la mort, comme s’il les exorcisait – ou tentait de les apprivoiser.
Quelques-unes des choses que j'ignore
La rejoindrai-je un jour là où elle repose ?
Elle caresse son enfant
Puis lui dit : si tu attrapais ce papillon
Il t’apprendrait à voler
Â
Elle emporta un léger viatique
La lueur malicieuse de ses yeux
La torride chaleur du soleil d’été
Et sa robe bleue neuve
Â
Elle ne se retourna point
Comme si elle connaissait très bien le chemin
Mais elle eut des regrets pour des choses
Que j’ignore
Â
Peut-être sait-il à présent
Peut-être ne le tourmente-t-elle plus
Entre les pots de jasmin, de tamarin, de basilic ?
Poème traduit de l’arabe par Kadhim Jihad et Pierre Oster.