Par Saïd Akl
2014 - 12
Plus belle que toi, non
Plus belle que toi, non,
Le rabab n’a joué
Et les pierreries n’ont rêvé dans les bijoux,
Et n’a été écrit de poème dans un livre,
Plus chaude que toi, non
Nul bras n’a jamais étreint,
Ô vase de parfum qui épuise l’espace,
Ô rire qui fit mal à l’aube
Si les papillons s’en vont,
Toi, ne t’en vas pas,
Il se pourrait que j’en sois un dans le soleil,
Ô mon bon souhait
Plus savoureuse que toi, non?!
Les treilles n’ont pressuré
Qu’est le tintement des coupes?? Qu’est la rosée
Auprès de l’ivresse par toi versée
Celle que l’on n’atteint pas…
Plus belle que toi, non?!
* * *
Je voile ton nom
Je voile ton nom par d’autres noms, j’invente,
Mais c’est de toi, non des autres, que j’ai mal…
Si tu revenais, la fleur des fleurs, j’amasserais.
Tel Dieu, des fois et d’autres fois encore, je créerais
Dans l’idée, si tu souriais, ta bouche voyagerait
Vers les étoiles, le cœur de l’Infini étant braise.
Traduits de l’arabe par Jean Durtal
* * *
Elles?? Je les aime
Elles, je les aime, mais toi
Il y a tant de beauté réunie dans tes yeux
qu’avant ta venue au monde
je priais déjà pour toi.
Et quand, dorlotée, tu as dégringolé sur une étoile,
Grâce à la main de Dieu,
et que tu souffrais d’être un rêve,
quand il n’y avait pas encore de lys
pour jouer avec toi
J’ai grappillé un peu d’aube
un peu de la couleur de ta joue pure
qui a dit au soleil?: «?Pleure?!?»,
un peu de tes paupières qui réveillent le temps,
et j’ai façonné ce qu’on appelle une fleur
afin que si tu te perds
on puisse te retrouver dans le cœur d’une rose.
Traduit de l’arabe par Alexandre Najjar