Né en 1957 à Dekwaneh dans la banlieue de Beyrouth, Abdo Wazen est essentiellement connu comme poète, et a à son actif plusieurs recueils de poésie dont Nâr al-ʻawda (Le feu du retour), Abwâb al-nawm (Les portes du sommeil), Hayat Muʻattala (Une vie en panne). Il a signé également des récits dont Hadiqat al-hawâs (Le jardin des sens), interdit pour atteinte à la moralité, certains passages ayant été jugés « pornographiques », al-ʻayn wal hawâ’ (L’œil et le vent) et, en 2013, Gurfat abi (La chambre de mon père). Wazen poursuit conjointement une carrière journalistique et dirige la page culturelle du quotidien al-Hayat.

Quel est le principal trait de votre caractère ?
Mon humeur est parfois changeante. Je peux être introverti ou alors très ouvert aux gens.

Votre qualité préférée chez un homme ?
La sincérité, la franchise et la tendresse, notamment avec ses enfants.

Votre qualité préférée chez une femme ?
La spontanéité, la profondeur, la force tranquille et la séduction qui n’est pas voyante.

Qu'appréciez-vous le plus chez vos amis ?
Leur respect de la vie privée, l’esprit de sacrifice et une certaine innocence.

Votre principal défaut ?
Mon tempérament hésitant et mon incapacité à dire « non ».

Votre occupation préférée ?
L’écriture, la lecture, la méditation.

Votre rêve de bonheur ?
Que je reste auprès de ma fille et ma femme, et que je continue à écrire.

Quel serait votre plus grand malheur ?
Que je devienne athée. J’ai essayé, mais je n’ai pas pu : l’âme est fondamentale.

Ce que vous voudriez être ?
J’aurais voulu devenir prêtre ou détective, mais j’ai préféré l’écriture.

Le pays où vous désireriez vivre ?
L’Afrique, mais mon problème est que je ne sais vivre qu’au Liban, malgré mon insatisfaction.

La fleur que vous aimez ?
Le gardénia, cette fleur me rappelle de bons souvenirs.

Vos auteurs favoris en prose ?
Dostoïevski, Paul Auster, Ibn el-Moukaffah, la traduction des Évangiles par Ibrahim el-Yazigi.

Vos poètes préférés ?
Ounsi el-Hajj, Baudelaire, Rimbaud, Hölderlin, Rilke, René Char.

Vos héros dans la fiction ?
Le prince Mychkine ou l’idiot, Joseph K. dans Le procès de Kafka.

Vos héros dans la vie réelle ?
Il n’y a de héros que dans le rêve ou les romans.

Ce que vous détestez par-dessus tout ?
Les gens sournois, le mensonge, la misère et l’orgueil.

Les caractères historiques que vous détestez le plus ?
Ceux qui occupent d’autres pays que le leur, notamment les Sionistes.

Comment aimeriez-vous mourir ?
Je déteste la mort et je n’aime pas y penser.

Le don de la nature que vous aimeriez avoir ?
Être le soleil, les nuages, l’arc-en-ciel et la nuit.

Votre devise ?
Aimer les autres comme moi-même !