Figure phare de la littérature francophone, l’intellectuel, écrivain et scénariste Dany Laferrière est né à Port-au-Prince en 1953. Il en part en 1976, suite à l’assassinat de l’un de ses proches amis par les « Tontons macoutes » et à la dérive ubuesque de la tyrannie des Duvalier. Il partage actuellement sa vie entre Montréal et Miami. Ce qu’il appelle son « autobiographie américaine » et qui compte 10 romans démarre avec le fameux Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer. Il a reçu le prix Médicis en 2009 pour L’énigme du retour (Grasset) et il vient de publier Tout bouge autour de moi (Grasset) à propos du séisme du 12 janvier 2010.

l Quel est le principal trait de votre caractère ?
La curiosité.

l Votre qualité préférée chez une femme ?
L’esprit.

l Qu’appréciez-vous le plus chez vos amis ?
Une certaine distance.

l Votre principal défaut ?
Je laisse le choix à ceux qui me connaissent.

l Votre occupation préférée ?
Rêver dans une baignoire.

l Votre rêve de bonheur ?
Une vie où l’on n’exige rien de vous.

l Quel serait votre plus grand malheur ?
La vie éternelle.

l Ce que vous voudriez être ?
Un écrivain.

l Le pays où vous désireriez vivre ?
Nulle part… Joli coin où le nationalisme n’existe pas.

l L’oiseau que vous préférez ?
L’oiseau-mouche.

l Vos auteurs favoris en prose ?
Borges, Boulgakov, Jacques-Stephen Alexis, Baldwin, Tanizaki et Diderot.

l Vos poètes préférés ?
Davertige, Villon, Whitman, Derek Walcott et Bashô.

l Vos héros dans la fiction ?
Holden Caulfield (L’Attrape-cœurs de Salinger).

l Votre héroïne dans la fiction ?
Virginia Woolf (celle qui tient le journal littéraire de Virginia Woolf).

l Vos compositeurs préférés ?
J’aime les chants populaires où les compositeurs sont anonymes.

l Vos peintres favoris ?
Basquiat, Velasquez et Hugo (ses encres).

l Vos héros dans la vie réelle ?
Celui qui fait face à la tempête de la vie sans chercher à accuser personne.

l Ce que vous détestez par-dessus tout ?
La délation.

l Les caractères historiques que vous détestez le plus ?
Bonaparte et Hitler.

l Le fait militaire que vous admirez le plus ?
L’indépendance d’Haïti.

l La réforme que vous estimez le plus ?
La fin de l’apartheid en Afrique du Sud.

l L’état présent de votre esprit ?
Un peu inquiet.

l Comment aimeriez-vous mourir ?
Comme cela viendra, c’est-à-dire sans y penser à l’avance.

l Le don de la nature que vous aimeriez avoir ?
Pouvoir me rendre invisible.

l Les fautes qui vous inspirent le plus d’indulgence ?
Tout sauf la délation.

l Votre devise ?
Une formule de Montaigne : « Je ne fais rien sans gaieté ».