Harout Fazlian
2013-06-06
La musique se nourrit de littérature et pendant mes études au conservatoire d’Erevan (à l’époque encore en URSS), j’ai été marqué par l’œuvre de Dostoïevski. Je lisais avidement ses romans (Crime et châtiment, L’Idiot, Humiliés et offensés…). Sa grande connaissance de l’âme humaine m’aidait à intérioriser et approfondir les Å“uvres musicales que je devais étudier. La correspondance entre l’atmosphère des romans de Dostoïevski et celle des symphonies de Mahler me semblait alors une évidence absolue.Â
Aujourd’hui, quand je prépare un concert, je me plonge complètement dans l’univers du compositeur dont je dois diriger l’œuvre : je lis sa biographie, ses écrits, ses analyses musicales et tout ce qui se rapporte à son œuvre en général. Cela me permet de me rapprocher de son état d’esprit au moment où il a composé son œuvre et me donne des clefs pour l’interpréter.
En ce moment, pour me changer les idées (!), je lis Effondrement de Jared Diamond, ouvrage qui essaie de comprendre l’effondrement des sociétés, dont l’origine réside dans les problèmes environnementaux.Â