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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Béchara el-Khoury
2013-05-02
Je relis systématiquement toutes les œuvres que je lisais dans ma jeunesse, car je les comprends tout à fait différemment aujourd’hui : Gibran, Nietzsche, Mallarmé, Rimbaud, Sartre, René Char, Jules Supervielle et surtout Baudelaire. 
J’aime comparer les différentes versions d’un ouvrage : arabe, français ou anglais. Ainsi j’ai lu Gibran dans les trois langues. Aujourd’hui, je lis toutes les traductions françaises qui paraissent de l’œuvre de Gibran, et notamment Le Fils de l’homme, que je tiens pour un chef-d’œuvre absolu. Quant aux ouvrages de Charles Bukowski, je les relis cinq ou six fois chacun. 
Quand j’avais 18 ans, j’ai été marqué par une version arabe d’Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche. Depuis, j’ai trouvé une autre version, toujours en arabe, mais beaucoup plus poétique et qui ne change absolument rien au fond. 
Actuellement je me délecte des Pensées étranglées, une œuvre posthume de Cioran, dont le Précis de décomposition et De l’inconvénient d’être né ne me quittent jamais. J’apprécie beaucoup sa causticité et le fait qu’il ait vécu en étudiant attardé, fréquentant le restaurant universitaire, jusqu’à sa mort.
 
 
© D.R.
 
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