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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Bande dessinée
Catel et José-Louis Bocquet


Par Ralph Doumit
2017 - 11
Catel et José-Louis Bocquet
José-Louis Bocquet est scénariste, mais également éditeur, aux éditions Dupuis. Catel, quant à elle, est illustratrice. En collaboration ou en solo, elle poursuit depuis les années 2000 une vaste et ambitieuse exploration de la vie de femmes, en bande dessinée. 
C’est dans ce registre que leur premier album en collaboration, la bande dessinée Kiki de Montparnasse, est paru en 2007. Suivront les biographies d’Olympe de Gouges puis Joséphine Baker. Trois livres volumineux, ambitieux et qui imposent un style : une manière de raconter des destins entiers, faite de sauts dans le temps en successions de petits chapitres, de bribes tendres, émouvantes et drôles portées par une documentation fournie. Il y a, à la lecture de ces albums, un mélange gagnant entre le sentiment d’être plongé dans un récit solide, documenté et construit, et, en contrepoids, une légèreté, une vivacité et un sens du dialogue facétieux.
Au bout de trois parutions, il faut dire qu’on finit par se sentir, avec Catel et Bocquet, comme chez soi. Et il nous plait d’imaginer combien la réalisation de ces récits a dû forger un pan de la vie de ces deux auteurs, tant chaque livre, pour être mené à bien, fut une aventure sur la durée, faite de rencontres, de voyages, et de lectures. Cette année, le salon du livre francophone de Beyrouth reçoit le duo.

De nouvelles parutions de l’Alba
L’Académie Libanaise des Beaux-Arts poursuit sa régulière activité éditoriale. Cette année, ce n’est pas moins de trois albums de bande dessinée, issus des projets de fin d’études des diplômés des promotions 2016 et 2017 qui sont publiés et présentés au Salon. Trois livres aux univers variés. Ivan Debs présente David Nava, récit au souffle épique d’une lutte, politique et sociale, mêlée de mythes. Tracy Chahwan, quant à elle, propose Beirut Bloody Beirut, une plongée nocturne et angoissante dans les rues de la capitale, servie par des masses de noir brutes et énergiques. Sirène Moukhaiber, enfin, nous entraîne avec Mata naltaki ? dans une autre réalité beyrouthine, celle de Jawad, un jeune homme qui fait face à la réapparition d’une mère qui l’avait abandonné trente ans plus tôt, enfant, et qui trouve dans des poèmes de Mahmoud Darwiche les ressources pour vivre cet épisode troublant de sa vie. Une activité éditoriale qu’il faut saluer, et qui annonce une génération d’auteurs de bande dessinée qui ont pour eux talent et envie.

Un nouveau numéro pour Samandal
Le rituel du lancement du nouveau numéro de la revue annuelle de bande dessinée Samandal au salon du livre se poursuit également. Désormais lancée sur une formule qui propose chaque année à l’un de ses collaborateurs d’assurer le rôle d’éditeur en chef, les rênes sont cette fois confiées à Raphaëlle Macaron. Sous une couverture sérigraphiée, le volume a été intégralement imprimé à Paris en risographie, procédé qui, superposant les couleurs les unes après les autres, aboutit à un résultat texturé au charme suranné. Un pas vers le bel objet, d’autant plus que le numéro sort sous tirage limité. Décliné en trois versions, arabe, anglaise, et française, ce numéro s’intitule Topie et regroupe dix-sept auteurs autour du thème de l’Utopie.

Toutes les mers
Enfin, Michèle Standjofski sera également présente avec son bienfaisant récit autobiographique Toutes les mers, que nous avions eu le plaisir de vous présenter dans le numéro de mars dernier. Avis à ceux qui ne l’auraient pas encore lu : cette plongée historique et familiale est caressante et émouvante.


 
 
 
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