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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Editorial
Otage


Par Alexandre Najjar
2020 - 01
Le Liban, qui a autrefois connu de nombreuses prises d’otages, est à son tour l’otage de quatre ravisseurs différents :
- le Hezbollah, qui continue, de l’aveu même de son leader, à jouer le jeu de l’Iran et empêche, par voie de conséquence, la mise en place d’un « plan Marshall » d’urgence destiné à éviter la faillite du pays ;
- les puissances régionales et occidentales, qui considèrent toujours le Liban comme un échiquier et qui, pour damer le pion à leur adversaire, n’hésitent pas à jeter le bébé avec l’eau du bain ;
- les instances financières qui, trahies par leurs montages foireux et dépassées par les événements, optent pour la fuite en avant et imposent des mesures draconiennes qui, au lieu de résoudre la crise, paralysent complètement l’économie libanaise ;
- nos dirigeants inamovibles et peinards, qui concoctent à feu doux un gouvernement fantoche. Coupables d’incurie, insensibles à la vindicte populaire et à la détresse des gens, les je-m’en-fichistes au pouvoir vivent dans le déni, confortablement assis sur les millions volés dans les caisses de l’État ou acquis grâce à leurs trafics mafieux...

Écartelé par ces quatre ravisseurs, le Liban n’aura la vie sauve que si, la révolution aidant, il se débarrasse enfin de ses chaînes. « La fin de l'espoir est le commencement de la mort », affirmait le général de Gaulle. En ce début d’année, gardons donc l’espoir. Et le poing levé !

 
 
 
2020-04 / NUMÉRO 166