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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Editorial
Les arbres et la forêt


Par Alexandre Najjar
2007 - 04
Les Belles étrangères » est enfin octroyée au Liban ! Cette victoire, nous la devons au ministère libanais de la Culture qui, depuis 1999,  « harcèle » la France pour que le Liban puisse bénéficier de cette manifestation qui, chaque année, permet à une douzaine d’auteurs de sillonner l’Hexagone pour faire connaître leurs œuvres, mais aussi au CNL français qui a enfin donné suite à la requête libanaise. Mais pour importante qu’elle soit, cette initiative soulève plusieurs questions : Pourquoi rejeter les auteurs qui vivent en France (Amin Maalouf, Salah Stétié, Vénus Khoury-Ghata, Hoda et Najwa Barakat), sous prétexte qu’ils ne sont pas  « étrangers », alors que des écrivains qui se trouvent en Angleterre ou en Allemagne ont été retenus ? Concernant les traductions, seuls deux auteurs arabophones choisis par le CNL auront la chance d’être traduits en français. À cause du retard pris dans la sélection des écrivains invités, plusieurs romanciers et poètes d’expression arabe qui auraient pu bénéficier de ce programme ont été délaissés : les éditeurs français intéressés ne pouvaient plus les traduire et les publier à temps (avant le mois de novembre)… Enfin, il est regrettable que des débutants aient été préférés à des auteurs confirmés (comme Hanane el-Cheikh, pour ne citer qu’elle !) ou à d’autres débutants, bien plus actifs. Quoi qu’il en soit, il faut, tout en saluant cette initiative  « historique », espérer qu’elle permettra à l’édition française de s’intéresser davantage à notre littérature et de revoir à la hausse le nombre ridicule de livres traduits chaque année de l’arabe (16 romans seulement, tous pays arabes confondus). Les douze  « arbres » retenus ne devraient pas cacher la forêt, mais donner envie de mieux l’explorer !
 
 
 
2020-04 / NUMÉRO 166