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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Editorial



Par Alexandre Najjar
2009 - 03
En attendant les élections de juin prochain, le Liban est comparable à une montre arrêtée. Toutes les réformes sont systématiquement gelées ou reportées pour éviter les sujets de discorde entre la majorité et l’opposition. Les permutations judiciaires?? «?Après les élections.?» Le budget?? «?Après les élections.?» Les nominations administratives?? «?Après les élections.?» On végète, on palabre, on s’insulte dans les médias, on gère la crise, mais on ne décide rien. Pourquoi bouger?? Tout va bien dans le meilleur des mondes, on verra plus tard. Mais ce que nos dirigeants ne comprennent pas, c’est que cet attentisme nous tue à petit feu?: la corruption pourrit nos institutions, notre justice est moribonde, notre environnement est saccagé, nos industries suffoquent, notre culture est en déliquescence, la pauvreté est galopante... Ce qui peut être encore réparé aujourd’hui sera irréparable demain.
Les milliers de Libanais qui reviennent au pays à cause de la débâcle financière qui secoue la planète mesurent à quel point le Liban leur est précieux et se disent sans doute que cette terre sera toujours leur ultime refuge. Pour eux, pour nos enfants, il faudra briser cette chape de plomb qui interdit au Liban de progresser, empêcher que la tutelle syrienne ne revienne le bâillonner, refuser les mensonges des Judas et le diktat des fanatiques qui nous tirent vers le bas et nous entraînent dans des aventures hasardeuses, faire en sorte que la révolution du Cèdre ne se fourvoie pas mais débouche sur un Liban nouveau, à la hauteur de nos espérances. Comment y parvenir?? En votant libanais aux prochaines élections. «?Après les élections?», il sera  trop tard.

 
 
 
2020-04 / NUMÉRO 166