Ce qui est affligeant dans les élections du 7 juin c’est, outre le niveau lamentable des joutes télévisées et le manque de candidatures féminines à l’heure où le Koweït a le « culot » d’envoyer quatre femmes au Parlement, la cécité d’une partie de l’électorat qui, embobinée par le « programme » populiste du versatile Général, à savoir la lutte contre la corruption et le changement, oublie l’essentiel : le risque d’iranisation du Liban par un parti extrémiste téléguidé par Téhéran et Damas, qui a déjà entraîné la population libanaise dans des aventures hasardeuses (la guerre de juillet, le 7 mai…) et qui brandit la menace d’un coup d’État (subtilement baptisé « IIIe République » – à l’instar du IIIe Reich ?) pour parvenir à son but : servir de base avancée à l’Iran et instaurer une république islamique au Liban. Comment, du Kesrouan à Zahlé, de Jezzine à Batroun, trouve-t-on encore des électeurs suffisamment aveugles et naïfs pour voter en faveur de l’axe syro-iranien sans se méfier de ce qui les attend si l’opposition arrivait au pouvoir ? Au slogan sexiste « Sois belle et vote », une seule réponse : « Soyez libres et ouvrez les yeux ! »