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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Roman
Le meilleur de l’été
L’été est synonyme de soleil, de plage et de détente. Mais il est aussi l’occasion de consacrer un peu de temps à la lecture. L’Orient Littéraire vous propose sept bons romans, à consommer sans modération !

2015 - 07
La langue du secret de Najwa Barakat (Actes Sud/L’Orient des Livres)
 
Sur une colline s’élève une khanqâh (zaouïa) où vit une confrérie ésotérique ayant à sa tête un grand maître. Ses disciples sont convaincus qu’ils sont les gardiens d’un coffre contenant la Table du destin et que tous ceux qui s’en approcheraient seraient consumés par le feu. Mais le coffre disparaît et tombe entre les mains d’un jeune homme, Khaldoun, qui travaille chez un libraire versé dans la science des lettres. Affolés par la perte du coffre, les membres de la confrérie se lancent à sa recherche, remuant ciel et terre, si bien que les autorités se trouvent dans l’obligation de charger un policier d’enquêter sur cette ténébreuse affaire… Roman allégorique aux résonances métaphysiques, La langue du secret oppose deux conceptions du savoir et du pouvoir que celui-ci engendre, et dénonce les ravages de la parole qui se donne comme pouvoir suprême parce qu’elle serait d’inspiration divine. Un ouvrage intelligent, bien ficelé, servi par une très belle plume.
 
Perfidia de James Ellroy (Payot/Rivages)
 
Premier volet du Second quatuor de Los Angeles, Perfidia de James Ellroy brosse de l'Amérique du début des années 40 un tableau sombre et nihiliste. « C'est mon roman le plus ample, le plus détaillé sur le plan historique, le plus accessible sur le plan stylistique, et aussi le plus intime, affirme l’auteur lui-même. Plaintif, mélancolique, il plonge dans la trahison morale de l'Amérique au début de la Seconde Guerre mondiale, avec l'internement de ses citoyens d'origine japonaise. » Dans cette ambiance d'apocalypse, Ellroy joue avec la mort, la corruption, la violence et l'anarchie. Mêlant réalité et fiction, il met en scène, à côté de personnages imaginaires souvent empruntés à ses quinze romans précédents, des personnages réels comme Joan Crawford, Bertolt Brecht, Rostropovitch, Bette Davis ou Bugsy Siegel. Une fresque époustouflante !


L’ombre de Gray Mountain de John Grisham (J-C Lattès)
 
Avocat de formation, John Grisham est un habitué du monde judiciaire. Son dernier roman traduit en français, L’ombre de Gray Mountain, nous entraîne à New York, en 2008, sur les traces de Samantha Kofer, juriste prometteuse dans un grand cabinet de Wall Street… Mais la récession frappe. La jeune femme se retrouve congédiée du jour au lendemain. Elle quitte Manhattan pour s’installer à Brady, en Virginie, une petite ville minière où Mattie Wyatt va lui montrer comment aider « les vraies gens ayant de vrais problèmes ». Pour la première fois de sa carrière, Samantha va préparer un procès, connaître la violence des salles d’audience, recevoir des menaces. Elle apprendra également que Brady, sous la coupe des compagnies minières, cache de lourds secrets…Un roman passionnant, au suspense soutenu !


Le héros discret de Mario Vargas Llosa (Gallimard)
 
Prix Nobel de littérature, Mario Vargas Llosa fait de son pays natal, le Pérou, le décor de son dernier roman, Le héros discret. À Piura, Felícito Yanaqué, patron d’une entreprise de transports, subit chantages mafieux et intimidations. Quoique frêle, il saura cependant faire face à ses adversaires au point de devenir un véritable héros national. À Lima, Ismael, patron d’une riche compagnie d’assurances, se voit menacé par ses deux fils qui convoitent sa fortune en souhaitant sa mort. Là encore, l’homme saura répondre héroïquement à ces menaces… Entre le mélodrame et le vaudeville, Vargas Llosa s’amuse et nous amuse. Son livre, admirablement écrit, nous offre un portrait implacable du Pérou contemporain.
 
La fille du train de Paula Hawkins (Sonatine)
 
Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour, assise à la même place, elle observe une jolie maison où vit un couple qu’elle ne connaît pas et qu'elle imagine heureux. Mais un matin, elle découvre un autre homme à la fenêtre de cette maison. Que se passe-t-il ? Qui est cet individu ? Quelques jours plus tard, c'est avec stupeur qu'elle découvre la photo de la femme à la une des journaux : elle a mystérieusement disparu ! Écrit par une journaliste anglaise, ce thriller psychologique connaît un franc succès depuis sa sortie et sera bientôt porté à l’écran par Steven Spielberg.


Héloïse, ouille ! de Jean Teulé (Julliard)
 
Jean Teulé est l'auteur d’une quinzaine de romans, parmi lesquels, Je, François Villon (prix du Récit biographique), Le magasin des suicides (traduit en dix-neuf langues et adapté en 2012 par Patrice Leconte), Mangez-le si vous voulez, Charly 9 et Le Montespan (prix Maison de la presse et Grand Prix Palatine du roman historique). Connu pour sa truculence, son esprit rabelaisien et sa capacité à réécrire l’histoire, il consacre son dernier roman à Pierre Abélard, le théologien français du XIe siècle, qui épousa en secret Héloïse, son élève. La version qu’il nous donne de cette liaison sulfureuse est à la fois érotique et bouffonne, ponctuée de répliques drôles et décalées. À lire avec le sourire !

Toute la lumière que nous ne pouvons voir d'Anthony Doerr (Albin Michel)
 
Vendu à deux millions d’exemplaires aux États-Unis, Toute la lumière que nous ne pouvons voir a obtenu le prix Pulitzer. Il nous raconte l’histoire de Laure, une jeune fille aveugle qui vit avec son père, serrurier au Musée d’histoire naturelle, et qui se réfugie en juin 1940 à Saint-Malo, et celle de Werner, un Allemand orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht. En entrecroisant le destin de ces deux personnages, ennemis malgré eux, dans le décor crépusculaire d'une ville pilonnée par les bombes, Anthony Doerr dessine une fresque d'une beauté envoûtante. Bien plus qu'un roman sur la guerre, Toute la lumière que nous ne pouvons voir est une réflexion profonde sur la condition humaine.  
 
 
Et aussi :
 
Les quatre saisons de l’été de Grégoire Delacourt, J-C Lattès
Daisy sisters de Henning Mankell, Seuil
Mirage de Douglas Kennedy, Belfond
Numéro zéro de Umberto Eco, Grasset
Check-point de Jean-Christophe Rufin, Gallimard
Le géant enfoui de Kazuo Ishiguro, éditions des Deux Terres
Personne ne le croira de Patricia J. MacDonald, Albin Michel
Manderley for ever de Tatiana de Rosnay, Albin Michel/Héloïse d’Ormesson
Richie de Raphaëlle Bacqué, Grasset
Le cri muet de l’Iguane de Daniel Picouly, Albin Michel
Jules de Didier Van Cauwelaert, Albin Michel
La nouvelle vie d’Arsène Lupin d'Adrien Goetz, Grasset 
 
 
 
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