Par Katia-Sofia Hakim
2017 - 10
Katia-Sofia Hakim est née en France. Fille de deux sommités musicales, Naji Hakim et Mari-Bernadette Dufourcet, elle est elle-même musicienne et musicologue. La poésie, dont elle pense qu'elle est « la cousine germaine de la musique », constitue pour la jeune femme une échappée vers un monde imagé. Ses poèmes sont publiés dans la revue Place de la Sorbonne, dont elle est également membre du comité de rédaction.
Messagers rougeoyants de la fuite,
À qui sont ces plumes sur le chemin ?
J’ai cru voir du sang de fumée s’échapper.
Messagers rougeoyants de la fuite,
Qui mange ce nuage ? Qui brise les bouteilles de la mer ?
Il y a comme une odeur mouillée de pierre qui tombe.
Creuse donc, belle blessée joyeuse,
Creuse dans les griffures du paysage rouillé !
Place de la Sorbonne, n°7, Presses de l'Université Paris-Sorbonne (PUPS), 2017.
(Sans Objet)
Un écran de mots,
miroir dénué de sens.
S. aime S.
Deux lacets se croisent
à l’interférence de chemins ;
deux lettres courbées
qu’on sonne en silence.
S., ô, S. !
Appel au secours.
Appel sans retour.
Pour qui sont ses tocsins,
sonneries et klaxons ?
S. aime S.
Un écrin de mots,
miroir dénudé de sens.
Place de la Sorbonne, n°7, Presses de l'Université Paris-Sorbonne (PUPS), 2017.
Zaatar
Poudre des cèdres, le pain déchiré t’enveloppe de beauté. Le pied est baigné de rameaux. Le sésame s’ouvre à mes lèvres. Le thym brille à la chaleur d’une man’ouché, lézard sur le brun d’un carrelage.
Il est tard. L’olive est vierge. L’assiette est creuse. Ta maison dort. Elles attirent le rouge sombre d’une balade en summaq.
Agenda culturel, 15 mai 2017.
Murmures de pleines lunes.
Grain de beauté sablonneuse.
Gammes ascend
Poème inédit
Mon ventre.
Nombril du vide.
Voute céleste qui s’écroule en un tremblement de chair.
Poème inéditÂ