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Poème d’ici
Jeune fille


Par Sabah Zouein
2014 - 07
Jeune fille

Jeune fille
Comment escalades-tu 
Les arbres et les rochers blancs,
Comment escalades-tu toutes ces lettres cabossées
Et tu n’es pas morte encore.

* * *
Et j’ai fait glisser ma main hier
Sur la couleur du ciel,
Néanmoins comme si je ne suis jamais passée 
Par tous ces moments,
Comme si je m’efface
De trop avoir été.

Traduits de l’arabe par Ritta Baddoura

* * *
Tout ce qui reste des deux corps immaculés, et ce qui des épaules rayonnantes reste, et aussi de ta main dense, une écriture dans l’apogée de l’écriture, ou, comme si tu étais au comble de l’impuissance, et comme si dans l’incapacité de l’écriture tu te trouvais, ou encore, c’est la tentative au cœur du bleu et combien tu as tenté au cœur de la blancheur, donc toujours au milieu du soleil, et tout ce qui reste de vos deux visages, des traits que tu as dessinés un jour sur le blanc du vieux mur puis le mur qui s’est éparpillé dans les recoins de l’œil, (…) dans les cavités du bois toi tu as vu et toi combien tu as écrit, lorsque les lettres se déversèrent, et de tes membres se déversèrent les lettres, ce sont tes membres qui de la lumière jaillissent et qui dans le cercle de l’homme se répandent, lui est aujourd’hui, toi et lui, dans l’intériorité de la lettre, toi et lui, vous, ombres d’une maison au soleil d’octobre, (…) parce que la densité de la lettre vous deux l’avez voulue, et parce que dense toi-même tu es.

Traduit de l’arabe par Ritta Baddoura et Sabah Zouein
 
 
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